Décret n° 2005-1308 du 20 octobre 2005

Décret n° 2005-1308 du 20 octobre 2005 relatif aux marchés passés par les entités adjudicatrices mentionnées à l’article 4 de l’ordonnance n° 2005-649 du 6 juin 2005 relative aux marchés passés par certaines personnes publiques ou privées non soumises au code des marchés publics – NOR: ECOM0520014D

JORF n°247 du 22 octobre 2005 6 Texte n°24

https://www.legifrance.gouv.fr/affichTexte.do?cidTexte=JORFTEXT000000420648

Le Premier ministre,

Sur le rapport du ministre de l’économie, des finances et de l’industrie,

Vu le traité instituant la Communauté européenne ;

Vu la directive 2004/17/CE du Parlement européen et du Conseil du 31 mars 2004 portant coordination des procédures de passation des marchés dans les secteurs de l’eau, de l’énergie, des transports et des services postaux, modifiée par la directive 2005/51/CE de la Commission du 7 septembre 2005 modifiant l’annexe XX de la directive 2004/17/CE et l’annexe VIII de la directive 2004/18/CE du Parlement européen et du Conseil sur les marchés publics ;

Vu le règlement (CE) n° 1564/2005 de la Commission du 7 septembre 2005 établissant les formulaires standard pour la publication d’avis dans le cadre des procédures de passation de marchés publics conformément aux directives 2004/17 et 2004/18 du Parlement européen et du Conseil ;

Vu le code civil, notamment ses articles 1316 et 1316-1 à 1316-4 ;

Vu le code du travail, notamment ses articles R. 324-4 et R. 324-7 ;

Vu le nouveau code de procédure civile, notamment ses articles 1441-1 et 1441-2 ;

Vu l’ordonnance n° 2005-649 du 6 juin 2005 relative aux marchés passés par certaines personnes publiques ou privées non soumises au code des marchés publics ;

Vu le décret n° 84-74 du 26 janvier 1984 modifié fixant le statut de la normalisation ;

Vu le décret n° 93-1269 du 29 novembre 1993 relatif aux concours d’architecture et d’ingénierie organisés par les maîtres d’ouvrage publics ;

Vu le décret n° 93-1270 du 29 novembre 1993 portant application du I de l’article 18 de la loi n° 85-704 du 12 juillet 1985 modifiée relative à la maîtrise d’ouvrage publique et à ses rapports avec la maîtrise d’oeuvre privée ;

Le Conseil d’Etat (section des finances) entendu,

Décrète :

TITRE Ier : CHAMP D’APPLICATION

Article 1

Les dispositions du présent décret s’appliquent aux marchés et accords-cadres définis à l’article 1er de l’ordonnance du 6 juin 2005 susvisée passés par les entités adjudicatrices définies à l’article 4 de la même ordonnance.

TITRE II : CONTENU DES MARCHÉS

Chapitre Ier : Spécifications techniques

Article 2

I. – Les prestations qui font l’objet d’un marché sont définies, dans les documents de la consultation, par des spécifications techniques formulées :

1° Soit par référence à des normes ou à d’autres documents équivalents accessibles aux candidats, notamment des agréments techniques ou d’autres référentiels techniques élaborés par les organismes de normalisation ;

2° Soit en termes de performances ou d’exigences fonctionnelles. Celles-ci sont suffisamment précises pour permettre aux candidats de connaître exactement l’objet du marché et à l’entité adjudicatrice d’attribuer le marché. Elles peuvent inclure des caractéristiques environnementales.

Un arrêté du ministre chargé de l’économie précise le contenu des spécifications techniques.

II. – L’entité adjudicatrice détermine les prestations qui font l’objet du marché qu’elle passe :

1° Soit en utilisant exclusivement l’une ou l’autre des catégories de spécifications techniques mentionnées aux 1° et 2° du I ;

2° Soit en les combinant.

Cette combinaison est opérée :

a) Soit en définissant des performances ou exigences fonctionnelles et en précisant la référence des normes ou autres documents équivalents mentionnés au 1° du I qui sont présumés permettre de réaliser ces performances ou de satisfaire à ces exigences ;

b) Soit en recourant à des normes ou autres documents équivalents pour certains aspects du marché et à des performances ou exigences fonctionnelles pour d’autres.

Article 3

I. – Les spécifications techniques mentionnées au I de l’article 2 permettent l’égal accès des candidats et ne peuvent pas avoir pour effet de créer des obstacles injustifiés à l’ouverture des marchés à la concurrence. Chaque fois que possible, elles sont établies de manière à prendre en compte des critères d’accessibilité pour les personnes handicapées ou, pour tous les utilisateurs, des critères de fonctionnalité.

II. – Les spécifications techniques ne peuvent pas faire mention d’un mode ou procédé de fabrication particulier ou d’une provenance ou origine déterminée, ni faire référence à une marque, à un brevet ou à un type, dès lors qu’une telle mention ou une telle référence aurait pour effet de favoriser ou d’éliminer certains opérateurs économiques ou certains produits. Toutefois une telle mention ou référence est possible si elle est justifiée par l’objet du marché ou, à titre exceptionnel, dans le cas où une description suffisamment précise et intelligible de l’objet du marché n’est pas possible sans elle et à la condition qu’elle soit accompagnée des termes « ou équivalent ».

III. – Lorsque l’entité adjudicatrice utilise une spécification technique formulée selon les modalités prévues au 1° du I de l’article 2, elle ne peut pas rejeter une offre au motif qu’elle n’est pas conforme à cette spécification, si le candidat prouve dans son offre, par tout moyen approprié, que les solutions qu’il propose respectent de manière équivalente cette spécification.

IV. – Lorsque l’entité adjudicatrice définit des performances ou des exigences fonctionnelles selon les modalités prévues au 2° du I de l’article 2, elle ne peut pas rejeter une offre si elle est conforme à des normes ou des documents équivalents qui eux-mêmes correspondent aux performances ou exigences fonctionnelles requises.

Le candidat est tenu de prouver, par tout moyen approprié, que les normes ou documents équivalents que son offre comporte répondent aux performances ou exigences fonctionnelles exigées. Peut constituer un moyen approprié de preuve au sens du présent article un dossier technique du fabricant ou un rapport d’essai d’un organisme reconnu. Sont des organismes reconnus au sens du présent article : les laboratoires d’essai ou de calibrage ainsi que les organismes d’inspection et de certification conformes aux normes européennes applicables. Les entités adjudicatrices acceptent les certificats émanant d’organismes reconnus dans d’autres Etats membres.

V. – Lorsque les performances ou les exigences fonctionnelles définies en application du 2° du I de l’article 2 comportent des caractéristiques environnementales, celles-ci peuvent être définies par référence à tout ou partie d’un écolabel pour autant :

1° Que cet écolabel soit approprié pour définir les caractéristiques des fournitures ou des prestations faisant l’objet du marché ;

2° Que les mentions figurant dans l’éco-label aient été établies sur la base d’une information scientifique ;

3° Que l’éco-label ait fait l’objet d’une procédure d’adoption à laquelle ont participé des représentants des organismes gouvernementaux, des consommateurs, des fabricants, des distributeurs et des organisations de protection de l’environnement ;

4° Que l’éco-label soit accessible à toutes les parties intéressées.

L’entité adjudicatrice peut indiquer dans les documents de la consultation que les produits ou services ayant obtenu un écolabel sont présumés satisfaire aux caractéristiques environnementales mentionnées dans les spécifications techniques mais est tenue d’accepter tout moyen de preuve approprié.

Chapitre II : Clauses sociales et environnementales

Article 4

Les conditions d’exécution d’un marché ou d’un accord-cadre peuvent comporter des éléments à caractère social ou environnemental visant notamment à promouvoir l’emploi de personnes rencontrant des difficultés particulières d’insertion, à lutter contre le chômage ou à protéger l’environnement. Elles sont précisées dans l’un des avis d’appel à concurrence mentionnés à l’article 16 ou dans les documents de la consultation.

Ces conditions d’exécution ne peuvent pas avoir d’effet discriminatoire à l’égard des candidats potentiels.

Chapitre III : Durée du marché

Article 5

La durée d’un marché ainsi que, le cas échéant, le nombre de ses reconductions sont fixés en tenant compte de la nature des prestations et de la nécessité d’une remise en concurrence périodique.

Un marché peut prévoir une ou plusieurs reconductions à condition que ses caractéristiques restent inchangées et que la mise en concurrence ait été réalisée en prenant en compte la durée totale du marché, période de reconduction comprise.

Chapitre IV : Prix du marché

Article 6

Les prix des prestations faisant l’objet d’un marché sont soit des prix unitaires appliqués aux quantités réellement livrées ou exécutées, soit des prix forfaitaires appliqués à tout ou partie du marché, quelles que soient les quantités livrées ou exécutées.

Des clauses incitatives liées notamment aux délais d’exécution, à la recherche d’une meilleure qualité des prestations et à la réduction des coûts de production peuvent être insérées dans les marchés.

Les marchés peuvent prévoir des clauses d’actualisation, d’ajustement et de révision des prix.

TITRE III : PASSATION DES MARCHÉS

Chapitre Ier : Présentation générale des procédures de passation

Section 1 : Seuils et procédures

Article 7

I. – Au-dessus du seuil de 470 000 EUR HT pour les marchés de fournitures et de services et du seuil de 5 900 000 EUR HT pour les marchés de travaux, les marchés et les accords-cadres sont passés selon l’une des procédures formalisées suivantes, librement choisie par l’entité adjudicatrice :

1° La procédure négociée avec mise en concurrence préalable ;

2° L’appel d’offres ouvert ou restreint ;

3° La procédure du concours.

II. – Les entités adjudicatrices peuvent également recourir à la procédure négociée sans mise en concurrence préalable dans les cas suivants :

1° Pour les marchés qui n’ont fait l’objet d’aucune offre ou d’aucune offre appropriée ou pour lesquels aucune candidature n’a été déposée dans le cadre d’une procédure formalisée, pour autant que les conditions initiales du marché ne soient pas substantiellement modifiées ;

2° Pour les marchés conclus uniquement à des fins de recherche, d’essai, d’expérimentation, d’étude ou de développement sans objectif de rentabilité ou de récupération des coûts de recherche et de développement et dans la mesure où la passation d’un tel marché ne porte pas préjudice à la mise en concurrence des marchés subséquents qui poursuivent notamment un tel objectif ;

3° Pour les marchés qui ne peuvent être confiés qu’à un opérateur économique déterminé pour des raisons techniques, artistiques ou tenant à la protection de droits d’exclusivité ;

4° Dans la mesure strictement nécessaire, quand une urgence impérieuse résultant de circonstances imprévisibles pour l’entité adjudicatrice et n’étant pas de son fait n’est pas compatible avec les délais exigés par les procédures d’appel d’offres ou de marchés négociés avec mise concurrence préalable ;

5° Pour les marchés complémentaires de fournitures qui sont exécutés par le fournisseur initial et qui sont destinés soit au renouvellement partiel de fournitures ou d’installations d’usage courant, soit à l’extension d’installations existantes, lorsque le changement de fournisseur obligerait l’entité adjudicatrice à acquérir un matériel de technique différente entraînant une incompatibilité avec le matériel déjà acquis ou des difficultés techniques d’utilisation et d’entretien disproportionnées ;

6° Pour les marchés complémentaires de services ou de travaux qui consistent en des prestations qui ne figurent pas dans le marché initialement conclu mais qui sont devenues nécessaires, à la suite d’une circonstance imprévue, à l’exécution du service ou à la réalisation de l’ouvrage tel qu’il est décrit dans le marché initial, à condition que l’attribution soit faite à l’opérateur économique qui a exécuté ce service ou réalisé cet ouvrage :

a) Lorsque ces services ou travaux complémentaires ne peuvent être techniquement ou économiquement séparés du marché principal sans inconvénient majeur pour l’entité adjudicatrice ;

b) Lorsque ces services ou travaux, quoiqu’ils soient séparables de l’exécution du marché initial, sont strictement nécessaires à son parfait achèvement ;

7° Pour les marchés de travaux ayant pour objet la réalisation d’ouvrages similaires à ceux qui ont été confiés au titulaire d’un marché précédent passé après mise en concurrence.

Le premier marché doit avoir indiqué la possibilité de recourir à cette procédure pour la réalisation d’ouvrages similaires. Sa mise en concurrence doit également avoir pris en compte le montant total envisagé, y compris celui des nouveaux travaux ;

8° Pour les marchés ayant pour objet l’achat de matières premières cotées et achetées à une bourse ;

9° Pour les marchés passés en application d’un accord-cadre mentionné à l’article 42 ;

10° Pour les marchés ayant pour objet l’achat de fournitures qu’il est possible d’acquérir en profitant d’une occasion particulièrement avantageuse qui se présente dans une période de temps très courte et qui permet de payer un prix considérablement plus bas que les prix normalement pratiqués sur le marché ;

11° Pour les marchés ayant pour objet l’achat de fournitures à des conditions particulièrement avantageuses, soit auprès d’un fournisseur en cessation définitive d’activité soit auprès des liquidateurs d’une faillite ou d’une procédure de même nature ;

12° Pour les marchés de services qui sont attribués à un ou plusieurs lauréats d’un concours. Lorsqu’il y a plusieurs lauréats, ils sont tous invités à négocier.

III. – Les marchés peuvent également être passés sur la base d’un accord-cadre ou d’un système d’acquisition dynamique conformément aux articles 42 et 43.

Article 8

Sont soumis, en ce qui concerne leur passation, aux règles prévues par le présent titre, les marchés de services énumérés ci-dessous :

1° Services d’entretien et de réparation ;

2° Services de transports terrestres, y compris les services de véhicules blindés et les services de courrier ;

3° Services de transport aériens de voyageurs et de marchandises ;

4° Services de transport de courrier par transport terrestre et par air ;

5° Services de télécommunications ;

10° Services financiers : services d’assurances, services bancaires et d’investissement, sous réserve des dispositions des 2° et 3° de l’article 7 de l’ordonnance du 6 juin 2005 susvisée ;

11° Services informatiques et services connexes ;

12° Services de recherche-développement, sous réserve des dispositions du 4° de l’article 7 de l’ordonnance du 6 juin 2005 susvisée ;

13° Services comptables, d’audit et de tenues de livres ;

14° Services d’études de marché et de sondages ;

15° Services de conseil en gestion et services connexes, sous réserve des dispositions du 10° de l’article 7 de l’ordonnance du 6 juin 2005 susvisée ;

16° Services d’architecture ; services d’ingénierie et services intégrés d’ingénierie ; services d’aménagement urbain et d’architecture paysagère ; services connexes de consultations scientifiques et techniques ; services d’essais et d’analyses techniques ;

17° Services de publicité ;

18° Services de nettoyage de bâtiments et services de gestion de propriétés ;

19° Services de publication et d’impression rémunérés sur la base d’une redevance ou sur une base contractuelle ;

20° Services de voirie et d’enlèvement des ordures, services d’assainissement et services analogues.

Article 9

A l’exception des articles 2, 3 et 45, les dispositions du présent décret ne s’appliquent pas aux marchés de services ayant pour objet des prestations non mentionnées à l’article 8. Ces marchés sont passés selon des modalités librement définies par l’entité adjudicatrice.

Lorsqu’un marché a pour objet à la fois des services mentionnés à l’article 8 et des services n’en relevant pas, il est passé conformément aux dispositions de l’article 8 si la valeur des services mentionnés à cet article dépasse la valeur de ceux qui n’en relèvent pas.

Article 10

Au-dessous des seuils fixés au I de l’article 7, les marchés sont passés selon des modalités librement définies par l’entité adjudicatrice.

Sauf dans le cas où l’entité adjudicatrice décide expressément de mettre en oeuvre une des procédures formalisées, les caractéristiques techniques des fournitures, des services ou des travaux qui sont portées à la connaissance du ou des candidats peuvent être décrites de manière très succincte.

Section 2 : Méthode de calcul de la valeur estimée des marchés, des accords-cadres et des systèmes d’acquisition dynamiques

Article 11

I. – Le montant estimé du ou des marchés destinés à satisfaire un besoin est déterminé dans les conditions suivantes, quel que soit le nombre d’opérateurs économiques auxquels il est fait appel.

L’entité adjudicatrice ne peut pas se soustraire à l’application du présent décret en scindant ses achats ou en utilisant des modalités de calcul de la valeur estimée des marchés autre que celles prévues par le présent article.

1° En ce qui concerne les travaux, sont prises en compte la valeur globale des travaux se rapportant à une opération portant sur un ou plusieurs ouvrages ainsi que la valeur des fournitures et services nécessaires à leur réalisation que l’entité adjudicatrice met à la disposition de l’opérateur.

Il y a opération de travaux lorsque l’entité adjudicatrice prend la décision de mettre en oeuvre, dans une période de temps et un périmètre limités, un ensemble de travaux caractérisé par son unité fonctionnelle, technique ou économique.

2° En ce qui concerne les fournitures et les services, pour évaluer le montant des besoins à comparer aux seuils, il est procédé à une estimation de la valeur totale des fournitures ou des services qui peuvent être considérés comme homogènes soit en raison de leurs caractéristiques propres, soit parce qu’ils constituent une unité fonctionnelle.

La délimitation d’une catégorie homogène de fournitures ou de services ne doit pas avoir pour effet de soustraire des marchés aux règles qui leur sont normalement applicables en vertu du présent décret. Pour les marchés d’une durée inférieure ou égale à un an, présentant un caractère de régularité et répondant à un ou plusieurs besoins, la valeur totale mentionnée ci-dessus est celle qui correspond aux besoins d’une année.

II. – Lorsqu’un achat peut être réalisé par lots séparés, est prise en compte la valeur globale estimée de la totalité de ces lots.

Les entités adjudicatrices peuvent décider de mettre en oeuvre soit une procédure unique de mise en concurrence pour l’ensemble des lots, soit une procédure de mise en concurrence propre à chaque lot. Quelle que soit l’option retenue, lorsque la valeur cumulée des lots est égale ou supérieure aux seuils prévus au I de l’article 7, la ou les procédures à mettre en oeuvre sont les procédures formalisées mentionnées à l’article 7.

Toutefois, les entités adjudicatrices peuvent déroger à cette obligation et mettre en oeuvre les modalités prévues par l’article 10 pour les lots inférieurs à 80 000 EUR HT dans le cas de marchés de fournitures et de services et pour les lots inférieurs à 1 000 000 EUR HT dans le cas des marchés de travaux, pour autant que le montant cumulé de ces lots n’excède pas 20 % de la valeur de la totalité des lots.

III. – Si l’entité adjudicatrice prévoit des primes au profit des candidats, elle en tient compte pour calculer la valeur estimée du marché.

IV. – Pour les accords-cadres et pour les systèmes d’acquisition dynamiques, la valeur à prendre en compte est la valeur maximale estimée de l’ensemble des marchés envisagés pendant la durée totale de l’accord-cadre ou du système d’acquisition dynamique.

Chapitre II : Règles générales de passation applicables aux procédures de marchés formalisées

Section 1 : Forme du marché

Article 12

Les marchés d’un montant égal ou supérieur aux seuils fixés au I de l’article 7 sont passés sous forme écrite.

Section 2 : Modalités de transmission des documents et des informations

Article 13

Les moyens de transmission des documents et des informations qui sont choisis par l’entité adjudicatrice doivent être accessibles à tous les opérateurs économiques et ne peuvent avoir pour effet de restreindre l’accès des candidats à la procédure d’attribution.

Les transmissions, les échanges et le stockage d’informations sont effectués de manière à assurer l’intégrité des données et la confidentialité des candidatures et des offres et à garantir que l’entité adjudicatrice ne prend connaissance du contenu des candidatures et des offres qu’à l’expiration du délai prévu pour la présentation de celles-ci.

Article 14

I. – Les documents écrits mentionnés par le présent décret peuvent être remplacés par la production d’un support physique électronique ou par un échange électronique.

Les dispositifs utilisés pour communiquer par des moyens électroniques, ainsi que leurs caractéristiques techniques, doivent avoir un caractère non discriminatoire, être généralement disponibles et être compatibles avec les technologies d’information et de communication généralement utilisées.

II. – Les règles ci-après sont applicables aux dispositifs de transmission et de réception électroniques des candidatures et des offres :

1° Les informations relatives aux modalités de présentation des candidatures et des offres par voie électronique, y compris le cryptage, sont à la disposition des parties intéressées ;

2° Les candidatures et les offres transmises par voie électronique ou sur support physique électronique sont présentées dans des conditions qui permettent d’authentifier la signature du candidat selon les exigences posées aux articles 1316, 1316-1 à 1316-4 du code civil ;

3° La transmission des candidatures et des offres fait l’objet d’une date certaine de réception ;

4° Toutes les mesures techniques nécessaires, notamment de cryptage et de sécurité, sont prises pour que personne ne puisse avoir accès aux données transmises par les candidats avant les dates limites de réception des candidatures et des offres, et que toute violation de cette interdiction soit facilement détectable.

Section 3 : Organisation de la publicité

Article 15

I. – A partir du seuil de 750 000 EUR HT pour les fournitures et les services et de 5 900 000 EUR HT pour les travaux, un avis périodique indicatif, conforme au modèle fixé par le règlement communautaire n° 1564/2005 susvisé, est, au moins une fois par an, soit adressé pour publication à l’Office des publications officielles de l’Union européenne, soit publié sur le profil d’acheteur de l’entité adjudicatrice. Le profil d’acheteur de l’entité adjudicatrice est le site dématérialisé auquel elle a recours pour ses achats.

L’entité adjudicatrice qui publie l’avis périodique indicatif sur son profil d’acheteur envoie au préalable par voie électronique à l’Office des publications officielles de l’Union européenne un avis annonçant la publication de cet avis. La date de cet envoi est mentionnée sur l’avis périodique indicatif publié sur le profil d’acheteur.

II. – La publication d’un avis périodique indicatif n’est obligatoire que pour l’entité adjudicatrice qui entend recourir à la faculté de réduire les délais de réception des offres en application du I de l’article 37.

III. – Pour les marchés de fournitures et de services, cet avis indique le montant total des marchés ou des accords-cadres, estimés par catégories de produits ou de services homogènes, que l’entité adjudicatrice envisage de passer au cours des douze mois suivant la publication de l’avis.

S’il concerne des fournitures ou des services à acquérir durant un exercice budgétaire, cet avis est adressé le plus rapidement possible après le début de cet exercice budgétaire.

IV. – Pour les marchés de travaux, l’avis indique les caractéristiques essentielles des marchés ou des accords-cadres que l’entité adjudicatrice entend passer au cours des douze mois à venir.

L’avis est adressé le plus rapidement possible après la décision de réaliser un programme de travaux, dans lequel s’inscrivent les marchés de travaux ou les accords-cadres que les entités adjudicatrices entendent passer.

V. – Les entités adjudicatrices peuvent publier ou faire publier des avis périodiques indicatifs relatifs à des projets importants sans répéter l’information qui figure déjà dans un avis périodique indicatif antérieur, à condition qu’il soit clairement mentionné que ces avis constituent des avis additionnels.

VI. – Lorsque les entités adjudicatrices publient un avis périodique indicatif, elles communiquent aux candidats qui le demandent les spécifications techniques qu’elles font habituellement figurer ou qu’elles entendent désormais faire figurer dans les marchés ayant le même objet que celui mentionné dans l’avis.

Article 16

I. – La mise en concurrence des marchés passés selon une des procédures formalisées mentionnées à l’article 7 donne lieu à la publication d’un avis d’appel à concurrence.

Cet avis est conforme au modèle d’avis de marché ou au modèle d’avis périodique indicatif ou au modèle d’avis sur l’existence d’un système de qualification fixé par le règlement communautaire (CE) n° 1564/2005 susvisé.

Pour les marchés passés en application d’un système d’acquisition dynamique, l’avis est conforme à l’avis de marché simplifié établi par le même règlement communautaire.

II. – L’avis d’appel à concurrence est envoyé pour publication au Journal officiel de l’Union européenne.

Lorsque l’entité adjudicatrice décide d’ajouter à la publication mentionnée à l’alinéa précédent une autre publication, l’avis destiné à cette autre publication ne peut être envoyé avant l’envoi de l’avis à l’Office des publications officielles de l’Union européenne, dont il mentionne la date, et ne peut fournir de renseignements autres que ceux qui sont publiés au Journal officiel de l’Union européenne ou publiés sur un profil d’acheteur.

L’entité adjudicatrice doit être en mesure de faire la preuve de la date d’envoi des avis.

Article 17

I. – Lorsque l’entité adjudicatrice utilise comme avis d’appel à concurrence le modèle de l’avis périodique indicatif, ce document comporte les mentions prévues à l’article 15 et, en outre :

1° Fait référence spécifiquement aux fournitures, aux travaux ou aux services qui font l’objet du marché à passer ;

2° Précise qu’aucun avis de marché ne sera publié ultérieurement et invite les opérateurs économiques à manifester leur intérêt par écrit.

II. – L’entité adjudicatrice adresse à tous les opérateurs économiques qui ont manifesté leur intérêt une lettre les invitant à confirmer cet intérêt. Cette lettre complète l’avis périodique indicatif et comprend au moins les renseignements suivants :

1° La nature et la quantité des prestations demandées, y compris celles qui relèvent d’éventuels marchés complémentaires ou de reconductions ainsi qu’une estimation du délai dans lequel l’entité adjudicatrice décidera de recourir à des marchés complémentaires ou des reconductions ;

2° Le type de procédure restreinte ou négociée choisie ;

3° Les dates auxquelles le titulaire du marché commencera ou achèvera la livraison des fournitures ou l’exécution des travaux ou des services ;

4° L’adresse et la date limite de dépôt des demandes visant à obtenir les documents de la consultation et l’indication de l’obligation de les rédiger en langue française ;

5° L’identification du service qui passe le marché et de celui, s’il est différent, qui fournit les renseignements nécessaires pour l’obtention des documents de la consultation ;

6° Le montant et les modalités de versement des éventuelles sommes à payer pour obtenir les documents de la consultation ;

7° Les informations relatives aux capacités professionnelles, techniques et financières exigées des candidats ;

8° Les critères d’attribution, ainsi que leur pondération ou leur hiérarchisation, si ces renseignements ne figurent pas dans l’avis périodique indicatif.

L’avis périodique indicatif devient caduc si la lettre mentionnée au premier alinéa n’est pas envoyée dans un délai de douze mois à compter de la publication de l’avis.

Section 4 : Présentation des candidatures

Article 18

I. – L’entité adjudicatrice peut demander aux candidats de fournir des renseignements permettant d’évaluer leur expérience, leurs capacités professionnelles, techniques et financières ainsi que des documents relatifs aux pouvoirs des personnes habilitées à les engager.

L’entité adjudicatrice peut exiger des opérateurs économiques qu’ils produisent des certificats de qualité. Ces certificats, délivrés par des organismes indépendants, sont fondés sur les normes européennes.

Pour les marchés de travaux ou de services qui le justifient, l’entité adjudicatrice peut exiger la production de certificats, établis par des organismes indépendants, et attestant leur capacité à appliquer des mesures de gestion environnementale pour l’exécution des marchés. Ces certificats sont fondés sur le système communautaire de management environnemental et d’audit (EMAS) ou sur les normes européennes ou internationales de gestion environnementale.

Dans les cas prévus aux deux alinéas précédents, l’entité adjudicatrice accepte les certificats équivalents d’organismes établis dans d’autres Etats membres et d’autres preuves équivalentes.

Pour justifier de ses capacités professionnelles, techniques et financières, le candidat, même s’il s’agit d’un groupement, peut demander que soient également prises en compte les capacités professionnelles, techniques et financières d’autres opérateurs économiques, quelle que soit la nature juridique des liens existant entre ces opérateurs et lui. Dans ce cas, il doit justifier des capacités de ce ou ces opérateurs économiques et du fait qu’il en disposera pour l’exécution du marché.

II. – Le candidat produit également à l’appui de sa candidature :

1° S’il est en redressement judiciaire, la copie du ou des jugements prononcés ;

2° Une déclaration sur l’honneur, dûment datée et signée, pour justifier :

a) Qu’il a satisfait à ses obligations fiscales et sociales ;

b) Qu’il n’entre dans aucun des cas mentionnés à l’article 8 de l’ordonnance susvisée.

Article 19

I. – Le candidat auquel il est envisagé d’attribuer le marché produit en outre :

1° Les pièces prévues aux articles R. 324-4 et R. 324-7 du code du travail ou, en ce qui concerne les pièces mentionnées au 2° de ce dernier article, et pour un candidat établi dans un autre Etat que la France, toute pièce équivalente exigible dans l’Etat d’origine.

2° Les attestations et certificats délivrés par les administrations et organismes compétents prouvant qu’il a satisfait à ses obligations fiscales et sociales. Un arrêté des ministres intéressés fixe la liste des administrations et organismes compétents ainsi que la liste des impôts et cotisations sociales devant donner lieu à délivrance du certificat.

II. – Afin de satisfaire aux obligations fixées au 2° du I, le candidat établi dans un Etat autre que la France produit un certificat établi par les administrations et organismes du pays d’origine. Lorsqu’un tel certificat n’est pas délivré par le pays concerné, il peut être remplacé par une déclaration sous serment ou, dans les Etats où un tel serment n’existe pas, par une « déclaration solennelle faite par l’intéressé devant l’autorité judiciaire ou administrative compétente, un notaire ou un organisme professionnel qualifié du pays.

III. – Le marché ne peut être attribué au candidat dont l’offre a été retenue que si celui-ci produit dans le délai imparti les certificats et attestations prévus au I et au II du présent article. S’il ne peut produire ces documents dans le délai imparti, son offre est rejetée et il est éliminé.

Le candidat suivant est alors sollicité pour produire les certificats et attestations nécessaires avant que le marché ne lui soit attribué.

Si nécessaire, cette procédure peut être reproduite tant qu’il subsiste des offres appropriées pour l’entité adjudicatrice. Si les offres restantes, bien que conformes à l’objet du marché, ne sont pas acceptables, la procédure de passation du marché peut être déclarée sans suite ou, en cas d’appel d’offres ou de procédure négociée avec mise en concurrence préalable, infructueuse.

IV. – Les documents mentionnés aux I et II établis par des organismes étrangers sont rédigés en langue française ou accompagnés d’une traduction en français certifiée conforme à l’original par un traducteur assermenté.

Article 20

Le marché prévoit les conditions de sa résiliation par l’entité adjudicatrice, aux torts du titulaire, en cas d’inexactitude des renseignements prévus au 1° et au b du 2° du II de l’article 18 ainsi qu’aux I et II de l’article 19.

Section 5 : Présentation des offres

Article 21

Dans l’avis d’appel à concurrence ou dans les documents de la consultation, l’entité adjudicatrice peut demander aux candidats d’indiquer dans leur offre la part du marché qu’ils ont l’intention de sous-traiter à des tiers, notamment à des petites et moyennes entreprises ou à des artisans.

Article 22

Lorsque l’entité adjudicatrice se fonde sur plusieurs critères pour attribuer le marché, elle peut autoriser les candidats à présenter des variantes.

L’entité adjudicatrice indique dans l’avis d’appel à concurrence ou dans les documents de la consultation si elle autorise ou non les variantes.

Les documents de la consultation mentionnent les exigences minimales que les variantes doivent respecter ainsi que les modalités de leur présentation. Seules les variantes répondant à ces exigences minimales peuvent être prises en considération.

Pour les marchés de fournitures ou de services, une variante ne peut être rejetée au seul motif qu’elle aboutirait, si elle était retenue, respectivement soit à un marché de services au lieu d’un marché de fournitures, soit à un marché de fournitures au lieu d’un marché de services.

Section 6 : Les groupements d’opérateurs économiques

Article 23

Les groupements d’opérateurs économiques sont autorisés à se porter candidats. Pour la présentation d’une candidature ou d’une offre, l’entité adjudicatrice ne peut exiger que le groupement d’opérateurs économiques ait une forme juridique déterminée, mais le groupement retenu peut être contraint de revêtir une telle forme lorsque le marché lui a été attribué, si cette transformation est nécessaire pour la bonne exécution du marché. Dans ce cas, la forme qui sera imposée après attribution est mentionnée, sauf impossibilité, dans l’avis d’appel à concurrence ou dans les documents de la consultation.

Section 7 : Système de qualification

Article 24

I. – Une entité adjudicatrice peut établir et gérer un système de qualification d’opérateurs économiques. Un système de qualification d’opérateurs économiques est un système de présélection d’opérateurs jugés aptes à réaliser tel ou tel type de prestations.

Pour le créer, l’entité adjudicatrice publie un avis sur l’existence d’un système de qualification dans les conditions prévues à l’article 16. Cet avis indique l’objet du système et les modalités d’accès aux critères et aux règles sur lesquels il repose. Il fixe sa durée ou indique qu’il est de durée indéterminée. Dans le cas où la durée de ce système est supérieure à trois ans, la publication de l’avis est renouvelée chaque année.

II. – Le système de qualification d’opérateurs économiques repose sur des critères et des règles de qualification objectifs. Parmi ces critères, peut être retenue la capacité des candidats à respecter des spécifications techniques au sens des articles 2 et 3.

III. – Lorsque l’entité adjudicatrice fixe des critères et des règles de qualification comportant des exigences relatives à la capacité professionnelle, technique et financière de l’opérateur économique, les dispositions du cinquième alinéa du I de l’article 18 s’appliquent pendant toute la période de validité du système de qualification.

IV. – L’entité adjudicatrice veille à ce que les opérateurs économiques puissent à tout moment demander à être qualifiés. Les critères et règles de qualification leur sont fournis à leur demande. La mise à jour des critères et des règles leur est communiquée.

V. – L’entité adjudicatrice peut recourir à un système de qualification établi par un tiers. Elle en informe les opérateurs économiques intéressés.

Article 25

Lorsqu’elle gère un système de qualification ou lorsqu’elle recourt à un tel système pour le choix des candidats admis à participer à une procédure restreinte ou négociée, l’entité adjudicatrice assure l’égalité de traitement des opérateurs économiques. Elle ne peut ni imposer des conditions administratives, techniques ou financières à certains opérateurs économiques qui n’auraient pas été imposées à d’autres, ni exiger des essais ou des justifications qui feraient double emploi avec des preuves déjà disponibles.

Article 26

I. – L’opérateur économique qui demande à être qualifié est informé de la décision prise à son sujet dans un délai de quatre mois à compter du dépôt de sa demande. Ce délai peut être prolongé de deux mois au plus, à condition que l’opérateur économique qui demande à être qualifié soit informé de cette prolongation dans les deux mois qui suivent sa demande. Les motifs de cette prolongation ainsi que la date à laquelle une décision sera prise lui sont également indiqués.

II. – Lorsque l’entité adjudicatrice décide de rejeter une demande de qualification, elle informe l’opérateur économique des motifs de sa décision, dans un délai maximal de quinze jours à compter de la date de cette décision. Ces motifs doivent être fondés sur les critères de qualification mentionnés au II de l’article 24.

III. – Une entité adjudicatrice ne peut mettre fin à la qualification d’un opérateur économique que pour des motifs fondés sur les critères de qualification mentionnés au Il de l’article 24. L’intention de mettre fin à la qualification est préalablement notifiée à cet opérateur, par écrit motivé, au moins quinze jours avant la date prévue pour mettre fin à la qualification.

Article 27

Un relevé des opérateurs économiques qualifiés est conservé par l’entité adjudicatrice. Il est divisé en catégories par types de marchés pour la passation desquels la qualification est valable.

Section 8 : Examen des candidatures et des offres

Sous-section 1 : Sélection des candidatures

Article 28

I. – Avant de procéder à l’examen des candidatures, si elle constate que des pièces dont la production était réclamée sont absentes ou incomplètes, l’entité adjudicatrice peut demander à tous les candidats concernés de produire ou de compléter ces pièces dans un délai identique pour tous.

II. – L’entité adjudicatrice sélectionne les candidats au vu des renseignements fournis en application de l’article 18 et des critères qu’elle a fixés dans l’avis d’appel à concurrence ou dans les documents de la consultation.

III. – En cas de procédure restreinte ou négociée, l’entité adjudicatrice peut limiter le nombre des candidats admis à présenter une offre à un niveau justifié par le souci de proportionner les moyens mis en oeuvre aux exigences de la procédure choisie. Le nombre des candidats retenus tient compte de la nécessité d’assurer une concurrence suffisante.

IV. – En cas de procédure restreinte ou négociée, lorsque l’entité adjudicatrice utilise l’avis sur l’existence du système de qualification défini à l’article 24 comme avis d’appel à concurrence, les candidats admis à participer sont sélectionnés parmi les opérateurs économiques qualifiés selon un tel système. Les dispositions du II et du III du présent article sont applicables.

Sous-section 2 : Attribution des marchés

Article 29

I. – L’entité adjudicatrice vérifie la conformité des offres présentées par les candidats sélectionnés aux exigences prévues par les documents de la consultation et attribue le marché en se fondant sur les critères prévus au II.

II. – Pour attribuer le marché au candidat qui a présenté l’offre économiquement la plus avantageuse, l’entité adjudicatrice se fonde :

1° Soit sur une pluralité de critères, notamment le délai de livraison ou d’exécution, le coût global d’utilisation, la rentabilité, la qualité, le caractère esthétique et fonctionnel, les caractéristiques environnementales, la valeur technique, le caractère innovant, le service après-vente et l’assistance technique, les engagements pris pour la fourniture de pièces de rechange, la sécurité d’approvisionnement et le prix. D’autres critères peuvent être pris en compte s’ils sont justifiés par l’objet du marché ;

2° Soit sur le seul critère du prix.

III. – Lorsque plusieurs critères sont prévus, l’entité adjudicatrice précise leur pondération.

Le poids de chaque critère peut être exprimé par une fourchette appropriée.

Lorsque l’entité adjudicatrice estime pouvoir démontrer que la pondération n’est pas possible, elle indique les critères par ordre décroissant d’importance.

La pondération ou la hiérarchisation des critères est indiquée dans l’avis d’appel à concurrence, dans la lettre mentionnée au quatrième alinéa de l’article 17, dans la lettre de consultation ou dans les documents de la consultation.

Sous-section 3 : Procédure de sélection des offres au moyen d’enchères électroniques

Article 30

I. – Une enchère électronique est une procédure de sélection des offres, réalisée par voie électronique et permettant aux candidats de réviser leurs prix à la baisse et de modifier la valeur de certains autres éléments quantifiables de leur offre.

II. – L’entité adjudicatrice ne peut recourir à l’enchère électronique que pour les marchés de fournitures d’un montant supérieur au seuil fixé au I de l’article 7.

L’entité adjudicatrice ne peut recourir aux enchères électroniques de façon abusive ou de manière à empêcher, restreindre ou fausser la concurrence ou de manière à modifier l’objet du marché.

III. – L’enchère électronique porte sur le prix, sur d’autres critères quantifiables ou à la fois sur le prix et d’autres critères quantifiables.

IV. – L’entité adjudicatrice qui décide de recourir à une enchère électronique en fait mention dans l’avis d’appel à concurrence.

Les documents de la consultation comportent, au moins, les informations suivantes :

1° Les éléments quantifiés des offres sur lesquels porte l’enchère électronique ;

2° Le cas échéant, la variation maximale de ces éléments quantifiés ;

3° La nature des informations qui seront communiquées aux candidats au cours de l’enchère électronique et le moment où elles le seront ;

4° Les informations pertinentes sur le déroulement de l’enchère électronique, notamment les conditions dans lesquelles les candidats pourront enchérir et les écarts minimaux qui, le cas échéant, seront exigés ;

5° Les informations pertinentes sur le dispositif électronique utilisé et sur les modalités et spécifications techniques de connexion ;

6° La durée de l’enchère ;

V. – L’enchère électronique commence après que les offres ont été évaluées au regard des critères ne faisant pas l’objet de l’enchère.

Tous les candidats ayant présenté des offres recevables au sens du I de l’article 29 sont invités simultanément par voie électronique à participer à l’enchère en présentant de nouveaux prix ou de nouvelles valeurs.

Lorsque le choix de l’attributaire du marché n’est pas fondé sur le seul critère du prix, l’invitation adressée à chaque candidat est accompagnée du résultat de l’évaluation de son offre réalisée en application du premier alinéa.

L’invitation mentionne également la formule mathématique qui déterminera lors de l’enchère électronique les reclassements automatiques en fonction des nouveaux prix ou des nouvelles valeurs présentés. Cette formule intègre la pondération de tous les critères fixés dans l’avis d’appel à concurrence ou dans les documents de la consultation pour déterminer l’offre économiquement la plus avantageuse.

Dans le cas où des variantes sont autorisées, des formules doivent être fournies séparément pour chaque variante.

VI. – L’enchère électronique peut se dérouler en plusieurs phases dans des conditions précisées dans les documents de la consultation. Elle ne peut débuter moins de deux jours ouvrables après la date d’envoi des invitations.

VII. – Les candidats sont informés instantanément de leur classement ou des montants correspondant à la meilleure offre. Ils peuvent également être informés du nombre de candidats à l’enchère et, si les documents de la consultation le prévoient, des prix et valeurs proposés par les autres candidats. Cependant, en aucun cas, l’identité des candidats ne peut être divulguée pendant le déroulement des phases de l’enchère électronique.

VIII. – L’entité adjudicatrice clôt l’enchère électronique selon l’une des modalités suivantes :

1° Aux date et heure fixées dans l’invitation à participer à l’enchère ;

2° Lorsqu’elle ne reçoit plus de nouvelles enchères dans les conditions prévues par l’invitation à participer à l’enchère ;

3° Lorsque toutes les phases de l’enchère, prévues dans l’invitation à participer à l’enchère, ont eu lieu.

IX. – Après la clôture de l’enchère électronique, le marché est attribué conformément au II de l’article 29, en fonction des résultats de l’enchère électronique et sous réserve que le candidat dont l’offre est retenue produise les certificats et attestations mentionnés aux I et II de l’article 19, dans les conditions fixées par le III du même article.

Sous-section 4 : Offres contenant des produits originaires des pays non membres de l’Union européenne

Article 31

Lorsque les offres présentées dans le cadre de la passation d’un marché de fournitures contiennent des produits originaires de pays tiers avec lesquels la Communauté européenne n’a conclu aucun accord dans un cadre multilatéral ou bilatéral assurant un accès effectif des entreprises de la Communauté européenne aux marchés de ces pays, ces offres peuvent être rejetées lorsque la part des produits originaires des pays tiers excède 50 % de la valeur totale des produits composant ces offres. Pour l’application du présent article, les logiciels utilisés dans les équipements de réseaux de télécommunications sont considérés comme des produits.

Lorsque deux ou plusieurs offres sont équivalentes au regard des critères d’attribution, une préférence est accordée à celle des offres qui ne peut être rejetée en application des dispositions de l’alinéa précédent. Pour l’application de ces dispositions, deux offres sont considérées comme équivalentes si l’écart entre leur prix n’excède pas 3 %.

Une offre n’est toutefois pas préférée à une offre équivalente lorsque ce choix conduirait l’entité adjudicatrice à acquérir un matériel présentant des caractéristiques techniques différentes de celles du matériel qu’elle possède déjà et entraînerait des difficultés techniques d’utilisation ou d’entretien ou des coûts disproportionnés.

Sous-section 5 : Offres anormalement basses

Article 32

Si une offre paraît anormalement basse, l’entité adjudicatrice peut la rejeter par décision motivée après avoir demandé par écrit les précisions qu’elle juge utiles et vérifié les justifications fournies.

Peuvent être prises en considération des justifications tenant notamment aux aspects suivants :

1° Les modes de fabrication des produits, les modalités de la prestation des services, les procédés de construction ;

2° Les solutions techniques adoptées ou les conditions exceptionnellement favorables dont dispose le candidat pour exécuter les travaux, pour fournir les produits ou pour réaliser les prestations de services ;

3° L’originalité de l’offre ;

4° Les dispositions relatives aux conditions de travail en vigueur là où la prestation est réalisée ;

5° L’obtention éventuelle d’une aide d’Etat par le candidat.

Une offre anormalement basse du fait de l’obtention d’une aide d’Etat ne peut être rejetée que si le candidat n’est pas en mesure d’apporter la preuve que cette aide a été légalement accordée. L’entité adjudicatrice qui rejette une offre pour ce motif en informe la Commission européenne.

Section 9 : Marchés réservés

Article 33

La décision de réserver certains marchés ou certains lots à des entreprises adaptées, des établissements et des services d’aide par le travail en application de l’article 16 de l’ordonnance du 6 juin 2005 susvisée est mentionnée dans l’avis d’appel public à concurrence.

Chapitre III : Définition et déroulement des différentes procédures formalisées de passation des marchés

Section I : Procédure négociée avec mise en concurrence préalable

Article 34

Le délai minimum de réception des candidatures, en réponse à un avis de marché ou en réponse à une invitation faite par l’entité adjudicatrice en vertu de l’article 17, est de vingt-deux jours à compter de la date d’envoi de l’avis ou de l’invitation ou de quinze jours si l’avis a été envoyé par voie électronique ou télécopie.

Article 35

I. – Une lettre de consultation est envoyée simultanément à tous les candidats sélectionnés.

Cette lettre de consultation comporte au moins :

1° Un exemplaire des documents de la consultation, ou, s’ils ne sont pas détenus par l’entité adjudicatrice, l’adresse du service auprès duquel les documents de la consultation peuvent être immédiatement obtenus sur demande et la date limite pour présenter cette demande, ou encore les conditions d’accès à ces documents s’ils sont mis à disposition directe par voie électronique ;

2° La date et l’heure limites de réception des offres, l’adresse à laquelle elles sont transmises et la mention de l’obligation de les rédiger en langue française ;

3° Les références du ou des avis de marché publiés ;

4° Le cas échéant, la date limite pour demander des renseignements complémentaires ;

5° La liste des documents à fournir avec l’offre ;

6° Les critères d’attribution du marché s’ils n’ont pas été mentionnés dans l’avis d’appel à concurrence ;

7° La pondération des critères d’attribution du marché ou, le cas échéant, leur hiérarchisation, si ces renseignements ne figurent pas dans l’avis d’appel à concurrence ou dans les documents de la consultation.

II. – La date limite de réception des offres peut être fixée d’un commun accord entre l’entité adjudicatrice et les candidats sélectionnés.

A défaut d’accord sur la date limite de réception des offres, l’entité adjudicatrice fixe un délai qui est alors au moins de dix jours à compter de l’envoi de la lettre de consultation.

III. – Lorsque les renseignements complémentaires ne sont pas mis à disposition par voie électronique, ils sont envoyés aux opérateurs économiques qui les demandent en temps utile au plus tard six jours avant la date limite de réception des offres.

IV. – Le délai minimal prévu au II est prolongé dans les hypothèses suivantes :

1° Lorsque le délai prévu au III ne peut être respecté ;

2° Lorsque les offres ne peuvent être déposées qu’à la suite d’une visite sur les lieux d’exécution du marché ou après consultation sur place de documents complémentaires.

Les candidats sont informés du nouveau délai ainsi fixé.

Section 2 : Appel d’offres

Article 36

L’appel d’offres est la procédure par laquelle l’entité adjudicatrice choisit l’offre économiquement la plus avantageuse, sans négociation, sur la base de critères objectifs préalablement portés à la connaissance des candidats.

L’appel d’offres peut être ouvert ou restreint.

L’appel d’offres est dit ouvert lorsque tout opérateur économique peut remettre une offre.

L’appel d’offres est dit restreint lorsque seuls peuvent remettre des offres les opérateurs économiques qui y ont été autorisés après sélection.

Sans préjudice du titre Ier du décret n° 93-1270 du 29 novembre 1993 susvisé, l’appel d’offres restreint se déroule conformément aux dispositions des articles 38 à 40.

Le choix entre les deux formes d’appel d’offres est libre.

Article 37

I. – 1° Le délai de réception des offres ne peut être inférieur à cinquante-deux jours à compter de la date d’envoi de l’avis d’appel à concurrence.

2° Ce délai minimal peut être ramené à vingt-deux jours lorsque trois conditions sont réunies :

a) L’avis périodique indicatif prévu à l’article 15 a été publié ;

b) Cet avis a été envoyé à la publication cinquante-deux jours au moins et douze mois au plus avant la date d’envoi de l’avis d’appel à concurrence ;

c) Il contient les mêmes renseignements que ceux qui figurent dans l’avis d’appel à concurrence, pour autant que ces renseignements soient disponibles au moment de l’envoi de l’avis périodique indicatif.

3° Les délais mentionnés aux 1° et 2° peuvent être réduits :

a) De sept jours lorsqu’un avis d’appel à concurrence est envoyé par voie électronique ou télécopie ;

b) De cinq jours lorsque l’entité adjudicatrice offre, par voie électronique et à compter de la publication de l’avis d’appel à concurrence, un accès libre, direct et complet aux documents de la consultation en indiquant dans le texte de l’avis l’adresse internet à laquelle ces documents peuvent être consultés.

4° Les réductions prévues au 3° peuvent être cumulées.

5° Le cumul de l’ensemble des réductions prévues au présent article ne peut cependant en aucun cas aboutir à un délai de réception des offres inférieur à quinze jours à partir de la date d’envoi de l’avis d’appel à concurrence ou à vingt-deux jours si l’avis d’appel à concurrence n’a pas été envoyé par voie électronique ou télécopie.

II. – Lorsque les documents de la consultation ne sont pas accessibles par voie électronique, ils sont envoyés aux opérateurs qui les demandent en temps utile, dans les six jours qui suivent leur demande.

Les renseignements complémentaires demandés en temps utile sont envoyés aux opérateurs économiques au plus tard six jours avant la date limite de réception des offres.

III. – Les délais minimaux mentionnés au I sont prolongés dans les hypothèses suivantes :

1° Lorsque les délais prévus au II ne peuvent être respectés ;

2° Lorsque les offres ne peuvent être déposées qu’à la suite d’une visite sur les lieux d’exécution du marché ou après consultation sur place de documents complémentaires. Les candidats sont informés du nouveau délai ainsi fixé.

Article 38

Le délai minimal de réception des candidatures, en réponse à un avis d’appel à concurrence ou en réponse à une invitation mentionnée à l’article 17 faite, est de vingt-deux jours, à compter de la date d’envoi de l’avis ou de l’invitation, ou de quinze jours si l’avis a été envoyé par voie électronique ou télécopie.

Article 39

Une lettre de consultation est envoyée simultanément à tous les candidats sélectionnés. Cette lettre de consultation comporte au moins :

1° Un exemplaire des documents de la consultation ou, s’ils ne sont pas détenus par l’entité adjudicatrice, l’adresse du service auprès duquel les documents de la consultation peuvent être immédiatement obtenus sur demande et la date limite pour présenter cette demande, ou encore les conditions de l’accès à ces documents s’ils sont mis à disposition directe par voie électronique ;

2° La date et l’heure limites de réception des offres, l’adresse à laquelle elles sont transmises et la mention de l’obligation de les rédiger en langue française ;

3° Les références du ou des avis de marché publiés ;

4° Le cas échéant, la date limite pour demander des renseignements complémentaires ;

5° La liste des documents à fournir avec l’offre ;

6° Les critères d’attribution du marché s’ils n’ont pas été mentionnés dans l’avis d’appel à concurrence ;

7° La pondération des critères d’attribution du marché ou, le cas échéant, leur hiérarchisation, si ces renseignements ne figurent pas dans l’avis d’appel à concurrence ou dans les documents de la consultation.

Article 40

I. – La date limite de réception des offres peut être fixée d’un commun accord entre l’entité adjudicatrice et les candidats sélectionnés.

A défaut d’accord sur la date limite de réception des offres, l’entité adjudicatrice fixe un délai qui est alors au moins de dix jours à compter de l’envoi de la lettre de consultation.

II. – Lorsque les renseignements complémentaires ne sont pas mis à disposition par voie électronique, ils sont envoyés aux opérateurs économiques qui les demandent en temps utile au plus tard six jours avant la date limite de réception des offres.

III. – Le délai minimal mentionné au I est prolongé dans les hypothèses suivantes :

1° Lorsque les délais prévus au II ne peuvent être respectés ;

2° Lorsque les offres ne peuvent être déposées qu’à la suite d’une visite sur les lieux d’exécution du marché ou après consultation sur place de documents complémentaires.

Les candidats sont informés du nouveau délai ainsi fixé.

Article 41

Le concours est la procédure par laquelle l’entité adjudicatrice choisit, après mise en concurrence et avis d’un jury, un plan ou un projet, notamment dans le domaine de l’aménagement du territoire, de l’urbanisme, de l’architecture, de l’ingénierie ou des traitements de données, avant d’attribuer, à l’un des lauréats du concours, un marché.

Le concours peut être ouvert ou restreint.

Sans préjudice des prescriptions particulières prévues par le titre Ier du décret n° 93-1269 du 29 novembre 1993 susvisé, la procédure de concours se déroule ainsi qu’il suit.

Un avis de concours est publié dans les conditions de l’article 16.

Le jury est composé exclusivement de personnes indépendantes des participants au concours. Lorsqu’une qualification professionnelle particulière est exigée pour participer à un concours, au moins un tiers des membres du jury doivent posséder cette qualification ou une qualification équivalente.

Le jury examine les plans et projets présentés par les candidats de manière anonyme et en se fondant exclusivement sur les critères indiqués dans l’avis de concours. Il consigne, dans un procès-verbal, signé par ses membres, ses choix ainsi que ses observations et, le cas échéant, tout point nécessitant des éclaircissements.

Le cas échéant, les candidats peuvent être invités par le jury à répondre aux demandes d’éclaircissements que celui-ci a consignées dans le procès-verbal. Un procès-verbal complet de ce dialogue entre les membres du jury et les candidats est établi.

L’entité adjudicatrice choisit le ou les lauréats du concours.

Les participants au concours sont indemnisés selon des modalités prévues par le règlement du concours.

Article 42

Les entités adjudicatrices peuvent conclure des accords-cadres dans les conditions suivantes :

I. – Pour conclure un accord-cadre, l’entité adjudicatrice respecte les règles applicables à l’une des procédures formalisées définies à l’article 7. Le choix des titulaires de l’accord-cadre ainsi que des titulaires des marchés passés sur la base de ces accords-cadres est opéré par application des critères définis conformément à l’article 29.

II. – Les marchés passés sur la base d’un accord-cadre peuvent être conclus selon la procédure négociée sans mise en concurrence préalable dans les conditions prévues au 9° du II de l’article 7.

III. – Lors de la passation des marchés conclus sur la base d’un accord-cadre, les parties ne peuvent en aucun cas apporter de modifications substantielles aux termes fixés dans cet accord-cadre.

Le recours à des accords-cadres ne doit pas être utilisé de manière abusive ou aux fins d’empêcher, de restreindre ou de fausser la concurrence.

Article 43

I. – 1° Un système d’acquisition dynamique est une procédure entièrement électronique de passation de marché, pour des matériels courants, par lequel l’entité adjudicatrice attribue, après mise en concurrence, un ou plusieurs marchés à l’un des opérateurs préalablement sélectionnés sur la base d’une offre indicative.

Le système d’acquisition dynamique est créé pour une durée maximale de quatre ans, sauf dans des cas exceptionnels dûment justifiés.

Pour mettre en place un système d’acquisition dynamique, l’entité adjudicatrice suit toutes les phases de l’appel d’offres ouvert.

2° Aux fins de la mise en place d’un système d’acquisition dynamique, l’entité adjudicatrice :

a) Publie un avis d’appel à concurrence précisant qu’il s’agit d’un système d’acquisition dynamique et indiquant les critères qui seront appliqués pour la sélection des titulaires des marchés conclus dans le cadre de ce système ;

b) Précise dans les documents de la consultation la nature des achats envisagés dans le cadre de ce système ainsi que toutes les informations nécessaires concernant le système d’acquisition, l’équipement électronique utilisé et les modalités techniques de connexion ;

c) Offre par voie électronique, dès la publication de l’avis et jusqu’à expiration du système, un accès libre, direct et complet aux documents de la consultation et indique dans l’avis l’adresse internet à laquelle ces documents peuvent être consultés.

3° Le système est ouvert pendant toute sa durée à tous les opérateurs économiques satisfaisant aux critères de sélection et ayant présenté une offre indicative conforme aux documents de la consultation et aux documents complémentaires éventuels. Les offres indicatives peuvent être améliorées à tout moment.

L’entité adjudicatrice procède à l’évaluation des candidatures et des offres indicatives dans un délai maximum de quinze jours à compter de leur présentation. Elle peut prolonger cette période d’évaluation pour autant qu’elle n’engage, entre temps, aucune procédure de passation de marché dans le cadre du système d’acquisition dynamique susceptible d’intéresser les candidats évalués. L’entité adjudicatrice informe sans délai les opérateurs de leur admission dans le système d’acquisition dynamique ou du rejet de leur candidature ou de leur offre indicative.

Les entités adjudicatrices ne peuvent recourir à ce système de manière à empêcher, restreindre ou fausser la concurrence.

II. – Les marchés passés dans le cadre d’un système d’acquisition dynamique, dits marchés spécifiques, font l’objet d’une mise en concurrence.

1° Avant de procéder à cette mise en concurrence, l’entité adjudicatrice publie un avis de marché simplifié, invitant tous les opérateurs économiques qui n’auraient pas déjà présenté une offre indicative dans le cadre de la mise en place du système d’acquisition dynamique à présenter une offre indicative dans un délai qui ne peut être inférieur à quinze jours à compter de la date d’envoi de l’avis simplifié. L’entité adjudicatrice ne procède à la mise en concurrence qu’après avoir achevé l’évaluation de toutes les offres indicatives présentées dans ce délai.

2° L’entité adjudicatrice invite ensuite tous les candidats admis dans le système à présenter une offre définitive pour chaque marché spécifique à passer dans le cadre du système. A cette fin, elle fixe un délai suffisant pour la présentation des offres.

3° L’offre économiquement la plus avantageuse est choisie sur la base des critères d’attribution énoncés dans l’avis d’appel à concurrence publié lors de la mise en place du système d’acquisition dynamique. Ces critères peuvent, le cas échéant, être précisés dans l’invitation mentionnée au 2°.

Aucun frais de dossier ne peut être facturé aux opérateurs économiques.

Article 44

I. – Pour les marchés et accords-cadres passés selon une des procédures formalisées, l’entité adjudicatrice avise, dès qu’elle a fait son choix sur les candidatures ou sur les offres, tous les autres candidats du rejet de leurs candidatures ou de leurs offres, en indiquant succinctement les motifs de ce rejet.

Un délai d’au moins dix jours est respecté entre la date à laquelle la décision de rejet est notifiée aux candidats dont l’offre n’a pas été retenue et la date de signature du marché ou de l’accord-cadre.

En cas d’urgence ne permettant pas de respecter ce délai de dix jours, ce délai est réduit dans des proportions adaptées à la situation.

II. – Lorsque l’entité adjudicatrice décide de ne pas attribuer le marché ou de recommencer la procédure, elle informe, dans les plus brefs délais, les candidats des motifs de sa décision. Sur demande écrite des candidats, la réponse est écrite.

III. – L’entité adjudicatrice communique, dans un délai maximal de quinze jours à compter de la réception d’une demande écrite, à tout candidat écarté qui en fait la demande, les motifs détaillés du rejet de sa candidature ou de son offre, et à tout candidat dont l’offre a été rejetée pour un motif autre que ceux mentionnés au I de l’article 29 les caractéristiques et les avantages de l’offre retenue ainsi que le nom du ou des attributaires du marché ou de l’accord-cadre.

IV. – L’entité adjudicatrice ne peut communiquer les renseignements dont la divulgation :

a) Serait contraire à la loi, en particulier violerait le secret industriel et commercial ;

b) Serait contraire à l’intérêt public ;

c) Pourrait nuire à une concurrence loyale entre les opérateurs économiques.

Article 45

I. – Pour les marchés donnant lieu à l’une des procédures formalisées ou à un accord-cadre, et pour les marchés de services relevant de l’article 9 d’un montant égal ou supérieur à 470 000 EUR HT, l’entité adjudicatrice envoie pour publication, dans un délai de deux mois à compter de la notification du marché ou de l’accord-cadre, un avis d’attribution. L’entité adjudicatrice est dispensée d’envoyer un avis d’attribution pour les marchés fondés sur un accord-cadre.

L’entité adjudicatrice envoie un avis sur le résultat de la passation des marchés fondés sur un système d’acquisition dynamique, au plus tard deux mois après la notification de chaque marché.

Toutefois, elle peut n’envoyer qu’un avis global chaque trimestre, au plus tard deux mois après la fin de chaque trimestre.

Les avis d’attribution sont adressés pour publication au Journal officiel de l’Union européenne, conformément au modèle fixé par règlement communautaire (CE) n° 1564/2005 susvisé.

II. – Pour les marchés relevant de l’article 9, l’entité adjudicatrice adresse un avis d’attribution à l’Office des publications officielles de l’Union européenne en indiquant si elle en accepte la publication.

III. – L’entité adjudicatrice peut, si elle fait valoir le caractère commercial sensible du marché, ne pas mentionner certaines informations concernant le nombre d’offres reçues, l’identité des candidats et les prix.

IV. – Lorsque l’entité adjudicatrice passe un marché de services de recherche et de développement par une procédure sans mise en concurrence conformément au 2° du II de l’article 7, elle peut limiter les renseignements sur la nature et la quantité des services fournis à la mention « services de recherche et de développement ».

Lorsque l’entité adjudicatrice passe un marché de recherche et de développement qui ne peut pas être passé par une procédure sans mise en concurrence conformément au 2° du III de l’article 7, elle peut limiter les renseignements sur la nature et la quantité des services fournis lorsque des préoccupations de secret commercial rendent cette précaution nécessaire.

Dans ces cas, elle veille à ce que les informations publiées soient au moins aussi détaillées que celles qui figurent dans l’avis d’appel à concurrence.

Si elle utilise un système de qualification, l’entité adjudicatrice veille à ce que les informations publiées dans l’avis d’attribution soient aussi détaillées que celles qui figurent dans le relevé défini à l’article 27.

Article 46

Les entités adjudicatrices conservent pendant quatre ans toutes les informations utiles relatives à :

a) La qualification et la sélection des opérateurs économiques et l’attribution des marchés ;

b) L’utilisation de procédures sans mise en concurrence préalable conformément au II de l’article 7 ;

c) L’application des dispositions des articles 8 et 27 à 31 de l’ordonnance du 6 juin 2005 susvisée.

L’entité adjudicatrice prend les mesures appropriées pour être en mesure de donner toute information sur le déroulement des procédures d’attribution conduites par voie électronique.

Article 47

Les seuils mentionnés par le présent décret peuvent être modifiés par décret.

Article 48

Le nouveau code de procédure civile est ainsi modifié :

1° Au premier alinéa de l’article 1441-1, les mots : « au premier alinéa de l’article 11-1 de la loi n° 91-3 du 3 janvier 1991 relative à la transparence et à la régularité des procédures de marchés et soumettant la passation de certains contrats à des règles de publicité et de mise en concurrence » sont remplacés par les mots : « au 1° de l’article 24 et au 1° de l’article 33 de l’ordonnance n° 2005-649 du 6 juin 2005 relative aux marchés passés par les personnes publiques ou privées non soumises au code des marchés publics ».

2° A l’article 1441-2, les mots : « au deuxième alinéa de l’article 11-1 de la loi n° 91-3 du 3 janvier 1991 » sont remplacés par les mots : « au deuxième alinéa du 1° de l’article 24 et au deuxième alinéa du 1° de l’article 33 de l’ordonnance n° 2005-649 du 6 juin 2005 relative aux marchés passés par les personnes publiques ou privées non soumises au code des marchés publics. »

Article 49

Sont abrogés :

– le 2° de l’article 13, le 3° et le b du 4° de l’article 18 du décret n° 84-74 du 26 janvier 1984 modifié fixant le statut de la normalisation ;

– le décret n° 93-990 du 3 août 1993 relatif aux procédures de passation des contrats et marchés dans les secteurs de l’eau, de l’énergie, des transports et des télécommunications ;

– le décret n° 2005-254 du 18 mars 2005 relatif à la passation de certains marchés.

Article 50

Les marchés et les accords-cadres pour lesquels une consultation a été engagée ou un avis d’appel à concurrence a été envoyé à la publication antérieurement à la date de publication du présent décret demeurent régis, pour leur passation, par les dispositions du décret n° 93-990 du 3 août 1993.

Article 51

Le ministre d’Etat, ministre de l’intérieur et de l’aménagement du territoire, le ministre de l’économie, des finances et de l’industrie, le garde des sceaux, ministre de la justice, et le ministre des transports, de l’équipement, du tourisme et de la mer sont chargés, chacun en ce qui le concerne, de l’exécution du présent décret, qui sera publié au Journal officiel de la République française.

Fait à Paris, le 20 octobre 2005.

Dominique de Villepin

Par le Premier ministre :

Le ministre de l’économie, des finances et de l’industrie, Thierry Breton

Le ministre d’Etat, ministre de l’intérieur et de l’aménagement du territoire, Nicolas Sarkozy

Le garde des sceaux, ministre de la justice, Pascal Clément

Le ministre des transports, de l’équipement, du tourisme et de la mer, Dominique Perben

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